Auberge - Salle commune

Si j'ai... Il rit à gorge déployée. Quelle répartie ! Je vois que le royaume pourra s'enorgueillir d'une personne telle que vous à la chancellerie.

Complètement ignorant en la matière, à savoir qu'il n'avait aucune idée de ce qu'est une chancellerie ni à quoi cela pouvait bien servir, Gauthier préféra une parade, et esquissa un léger sourire, après cette entrée en matière des plus piquantes.

Ma vie est au service du Royaume. Je préfère le métier des armes, avec un peu de chance, mon Père me confiera un régiment après qu'un maître d'armes m'ait formé.

De nouveau, il prit son verre, y portant ses lèvres, puis se rinça le bout des doigts dans la bassine prévue à cet effet.

Je ne suis pas l'héritier, donc ma vie est à Son service. Cependant, il m'a fait l'honneur de me faire mander. J'imagine qu'il me dira en temps et heure ce qu'il attend de moi.

Une pêche, luxe rare vu les lieux, lui fit office de mise en bouche, il la découpa sur son tranchoir, proprement, mais sans plus d'attention que cela.

Quel est donc votre travail, si je puis me permettre ?

Le chancelier après avoir fini la paperasse décida d'aller faire un tour à l'auberge. Une petite détente s'imposait pour le breton qui était rester dans son bureau plusieurs jours durant.
En arrivant, il vit qu'elle était animé du moins du monde y était. Se n'était point pour déplaire au breton qui aimait beaucoup l'animation bien qu'un peu de Solitude n'était pas un refus de temps à autres.
En entrant, il remarqua un homme qu'il ne connaissait pas et sa future adjointe.
Décidément,il la croiser partout. Serais ce un signe?
Le breton n'en savait rien.

Il s'installa non loin d'eux et salua le messire.

Le bonsoir messire, il me semble pas avoir eu l'occasion de vous croiser. Je me présente Hadrien de Lavallière Seigneur de Lanvaodez et Chancelier de ce Royaume.

Il savait que son titre breton n'avait aucune signification ici mais il aimait bien le dire néanmoins. C'est t'on jamais qu'on le prenne pour un gueux.

Puis se tournant vers sa future adjointe.

Le bonsoir, je vois que nos chemins se croisent partout.

Puis il s'inclina légérement.

Il sourit à son adjointe. Il n'était cependant pas le centre du castel.

Je doute fort qu'elle mène tous à moi à moins que vous souhaitez que ce soit le cas. Là c'est bien différent.

Puis se tournant vers le messire.

Enchanté de rencontré l'un des fils de son altesse bâtards ou non, vous restez son fils..

Puis il commanda à boire à l'aubergiste. Il se demandait s'il y avait du chouchen.

Que répondre à la question du Maréchal ? Qu'il va avoir du boulot, ça, il doit déjà s'en douter. Bien que sans grande éducation, le jeune Gauthier a acquis certaines choses, notamment le sens de l'observation, et se découvrait plutôt enclin à la discipline, depuis qu'il avait appris, il y avait très peu de temps, qui il était vraiment. Il se contenta de hocher la tête vis-à-vis du Maréchal.

Je suis conscient que l'affaire va me demander toute mon attention, et soyez assuré que vous aurez la mienne, Maréchal.

Sa carrure tient plus de celle d'un freluquet que d'un soldat aguerri, mais il fera ce qu'il faut pour se former. Il baisse le regard, et regarde ses mains, qui peuvent sembler si fragiles. Pourtant, elles ont déjà manié la hache, une fois l'épée aussi, mais vu le succès, il avait préféré s'abstenir après cette tentative, n'ayant malheureusement pas eu le droit à des cours avec un maître d'armes, il aurait plus risqué de se blesser que de faire le moindre mal à son adversaire, par contre le couteau, la dague, ça, il maîtrisait, mais ce n'étaient point là des armes de gentilhomme, et il devrait faire bonne figure, pour son père.

Reprenant un morceau de viande, il croque dedans, et savoure le plat qu'on lui a préparé, avant de reprendre son verre pour en boire une gorgée, tentant de se tenir le plus droit possible.

"- LE ROI !"

A l'annonce, il se lève précipitamment, manquant de renverser chope et tranchoir... et s'incline avec respect.

"- Gauthier ! Tiens, tiens tu te rinces le gosier... N'as-tu rien d'autre à faire ?"

Père... c'est que...

L'accolade le prit au dépourvu, et il se tu, pour déglutir, sa pomme d'Adam montant et descendant dans sa trachée de façon bien visible, alors qu'il en saisi l'opportunité, lui qui n'a que si peu vu ou même pu parlé à son Géniteur.

Nous faisions connaissance. Je... heu... nous feriez vous l'honneur de partager cette collation ?

Lui laissant forcément la place d'honneur, il reste debout, son regard posé sur son Père, qu'il vénère à peu près comme s'il était le Très-Haut en personne.

La brune connaissait un peu trop les tavernes et auberges à son goût, y officiant en secret dans les chambres auprès des nobles ayant suffisamment d'écus pour s'offrir ses services, et elle était heureuse de pouvoir aller dans un de ces établissement seulement pour boire un verre pour une fois. Pour l'occasion, elle avait revêtu une robe de soie pourpre, dont les extrémités étaient ornées de fils dorés, et un corset en tissu noir, qu'elle s'était confectionnés elle-même, avait étalé son baume sur ses lèvres pour les rendre plus carmin qu'elles ne l'étaient déjà, et fait de ses longues boucles corbeaux une longue natte, dans laquelle s’entremêlaient différentes petites tresses, qui venait frapper ses hanches à chacun de ses pas.

Ouvrant la porte de la taverne, elle salua d'une légère inclinaison de la tête les personnes présentes, puis s'approcha du tavernier, lui glissa une bourse pleine entre les mains, et lui demanda de servir à tous un verre de son meilleur vin, avant de se tourner vers Charles et de s'incliner gracieusement devant lui.

Mon Roi...

Elle savait parfaitement qu'elle aurait du le laisser parler, d'autant plus qu'ils n'avaient encore jamais eut l'occasion de se rencontrer, mais peu lui importait, puisqu'ils étaient dans une simple taverne et qu'elle venait de signifier en deux simples mots la supériorité hiérarchique qu'il avait sur elle. Puis la brune lui fit un sourire avant de s'installer et d'observer avec plus d'attention les personnes présentes.